Bonsoir,
je viens de lire votre message avec intérêt.
Je suis moi-même née dans les années 60, et je viens également d'apprendre que ma mère est une perverse narcissique, en faisant le test des 30 points du manipulateur, on obtient 30 sur 30, le maximum....
J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter, cela fait plus d'un an que je refuse de la voir ou de lui parler, tout en culpabilisant à mort.
Comme vous, j'ai tenté autrefois de me suicider, j'avais besoin de me faire du mal car je ne supportais plus cette culpabilité, j'avais l'impression d'être une mauvaise fille, tout simplement parce qu'à 30 ans, je voulais quitter ma "chère maman", pour faire ma vie avec quelqu'un ( que bien sûr ma mère n'appréciait pas ), je l'ai ensuite quitté pour faire "plaisir à Maman"!
Depuis toujours, et partout, on me connaissait avec "ma Maman", lorsque des copains-copines m'invitaient, ils invitaient aussi ma mère !
Après ma première relation avortée, j'ai connu quelqu'un d'autre qui ne supportait pas la relation envahissante de ma mère, et qui m'a quittée au bout d'un an.
Puis j'ai rencontré mon mari, ma mère l'appréciait au tout début, et a même voulu le séduire sans succès, voyant que ses efforts de séduction restaient vains, elle a commencé à le critiquer partout dans son entourage, dans la famille, auprès de mon père dont elle était divorcée, même dans la famille de mon mari et dans son entourage professionnel, elle me critiquait aussi, me traitait de folle, de droguée, d'alcoolique, et j'en passe. Comparait mon mari au diable, assurant qu'il m'avait envoûtée.
Maintenant j'ai compris que ma mère ne supportait pas mon mari, parce qu'elle ne pouvait pas le manipuler, c'est un homme sûr de lui, qui a même tendance à la tourner en dérision, il lui tient tête, mon mari a déjà renvoyé ma mère chez elle parce qu'elle me parlait mal, parce qu'elle criait sur moi, comme sur un chien, il me protège contre elle, et elle ne le supporte pas.
J'ai peur de ma mère quand elle se fâche sur moi, je crains ses paroles dures et culpabilisantes, ses critiques blessantes, je ne suis jamais assez bien pour elle. Je n'ai pas le même style qu'elle, mais moi je ne veux pas continuer à me déguiser en jeune fille comme elle à son âge ( elle a près de 70 ans maintenant ), et cela aussi elle me le reproche.
De mon côté, je me suis réfugiée dans les études, à la fois pour faire plaisir à ma mère et parce que c'était la seule chose que j'étais autorisée à faire, j'ai fait de grandes études, et je les ai réussies, mais après cela j'ai compris que j'étais redevables de ces études, c"était un piège, ma mère se pavanait partout avec mon diplôme, j'étais sa réussite, sa propriété, je n'étais plus maître de mon avenir, c'était elle qui voulait continuer à tirer les ficelles, elle avait décidé que je m'installerais à côté de chez elle,....
Sur ce, j'ai pris une cuite, j'ai eu le courage de lui dire que si elle voulait mon diplôme, je le lui donnais, et je lui ai en effet donné les petits morceaux de mon diplôme que j'avais pris soin de déchirer entièrement...
Un jour que je voulais partir de chez elle, ma mère a voulu me retenir par la force, en me coinçant contre un mur, le bras sur la gorge, je l'ai mordue pour m'échapper, elle a hurlé, a appelé une voisine à l'aide, me faisant passer pour une folle dangereuse, elle a même appelé l'hôpital pour me faire interner avec la complicité d'une voisine dont le fils était médecin.
Plus tard, elle s'est vantée auprès de mon mari ( dans mon dos ) d'avoir voulu me faire interner prétextant une dépression suite à une déception amoureuse !
Je ne crois pas qu'on puisse s'en sortir sans aide extérieur, et surtout sans prendre de distances, ou carrément couper les ponts si on est trop vulnérables ( ce qui est mon cas ).
Nos mères PN, nous connaissent si bien, elles nous ont formaté(es), elles savent exactement sur quels boutons pousser pour nous culpabiliser, ou pour nous mettre hors de nous.
Je vous conseillerais de "prendre vos jambes à votre cou", de fuir très loin, si vous espérez un jour vivre pour vous-même, je crois qu'à 57 ans, il est grand temps que vous pensiez à vous, car ce n'est pas votre mère qui pensera pour vous, de toute façon la seule chose qui l'importe c'est elle, et vous vous n' êtes que son objet, son souffre-douleur....son pantin désarticulé...